Sans papiers

Ils restent ici !

Près de quatre ans après les premières grèves, les travailleurs sans papiers ont obtenu des « avancées considérables » : le gouvernement reconnaît enfin officiellement 
qu’ils ont « vocation 
à rester en France ». Samedi, la grande majorité des piquets, en place depuis octobre 2009, ont donc été levés. Les grévistes doivent désormais s’organiser pour déposer plus 
de 6 700 dossiers 
de régularisation.

Ne restent plus que les «queues de comète», comme les appelle joliment Francine Blanche. « Samedi matin, nous avons appelé officiellement à la levée des piquets de grève, précise la secrétaire confédérale CGT. Sauf pour quelques-uns, qui attendent des réponses plus précises. » Parmi eux, celui du Kremlin-Bicêtre (Val-de-Marne), où quatre-vingts sans-papiers licenciés bloquaient encore hier matin leur entreprise de nettoyage.

Les autres sont rentrés chez eux, enfin. Après huit mois de grève, d’occupations – dans la pluie, la neige et le vent – et d’évacuations musclées à coup de gaz lacrymogène, les 6 700 grévistes ont réussi à faire reculer le gouvernement. Le 18 juin 2010 restera comme un tournant dans la lutte de ces travailleurs : en concédant des « ajustements » pour leur régularisation, le ministère de l’Immigration a enfin reconnu leur droit à rester en France.

Vient désormais le temps de « l’atterrissage », explique Francine Blanche. Et celui de l’organisation. 6 700 dossiers doivent être remplis et déposés en quelques jours. Au ministère de l’Immigration aussi, on se prépare : responsables de préfectures et de directions départementales du travail étaient reçus hier et aujourd’hui. Dès le dépôt de leur dossier, les grévistes recevront une autorisation provisoire de séjour avec autorisation de travailler. En attendant, les listes des noms des travailleurs concernés ont été communiquées aux ministères, qui ont reconnu leur « vocation à rester en France ». Tout un symbole.

Il en aura fallu du chemin pour arriver à cette reconnaissance officielle. Près de quatre ans de lutte pour réussir à obtenir un texte clarifiant les critères de régularisation. « Ils triment sans trêve et sans papiers », titrait l’Humanité du 5 octobre 2006. Cent cinquante salariés de la blanchisserie Modelux à Chilly-Mazarin (Essonne) décidaient de se mettre en grève pour obtenir la régularisation de vingt-deux d’entre eux. « Jusqu’ici, les collectifs occupaient les parvis et les églises, c’est la première fois que des sans-papiers et leurs collègues se mettent en grève pour exiger des régularisations », explique alors Raymond Chauveau, de la CGT (lire son portrait ci-contre). En 2007, les sans-papiers de Buffalo Grill, Metalcouleur et Fabio Lucci leur emboîtent le pas.

Le mouvement s’agrandit et s’organise. Le 15 avril 2008, la CGT et les associations Droits devant !! et Femmes égalité lancent un mouvement inédit de grèves et d’occupations qui touche tous les secteurs : restauration, bâtiment, aide à la personne, nettoyage, etc. Partout, des travailleurs sans papiers sortent de l’ombre. En se basant sur la loi Hortefeux de novembre 2007, ils demandent leur régularisation par le travail. Mais les employeurs rechignent à payer la taxe et à remplir les promesses d’embauche indispensables aux dépôts du dossier en préfecture. Après des mois d’occupation, 3 000 grévistes obtiennent leur carte de séjour « salariés ».

La première vague s’achève, mais le mouvement, loin d’être fini, connaît un nouveau tournant. Le 12 octobre 2009, onze associations et syndicats lancent l’acte II du mouvement. Les régularisations obtenues en 2008 dépendent trop de l’arbitraire préfectoral. Les grévistes réclament une circulaire qui établisse des « critères clairs ». Désormais, ce ne sont pas avec les employeurs que les sans-papiers vont devoir négocier, mais directement avec le gouvernement. Dans toute l’Île-de-France, les piquets de grève se multiplient. Plus de 
2 000 entreprises sont touchées par le mouvement, auquel participent plus de 6 700 grévistes. Le 24 novembre 2009, le ministre de l’Immigration publie un guide de bonnes pratiques à l’usage des préfectures. Insuffisant et flou, jugent les grévistes. Le mouvement continue.

Le collectif des cinéastes pour les sans-papiers réalise un court métrage, projeté dans plus de 400 salles de France. Outre le soutien des artistes (lire l’Humanité du 26 juin 2010), les sans-papiers peuvent compter sur celui, moins attendu, des organisations patronales. Le 8 mars, le mouvement patronal Ethic, la CGPME et le syndicat national des activités de déchets lancent un appel en faveur de l’ouverture d’une discussion tripartite. Refus du gouvernement qui, pour seule réponse, évacue le piquet symbolique de la rue du Regard.

Montrant une détermination hors du commun, les travailleurs sans papiers décident alors l’ultime action : leur prise de la Bastille. Pendant deux semaines, le « piquet des piquets », comme ils l’appellent, tiendra devant l’Opéra national de Paris. Et l’évacuation des grévistes par les forces de l’ordre le 3 juin à l’aube n’y changera rien. Quelques heures plus tard, les lieux étaient de nouveaux occupés. Comme pour démontrer jusqu’au bout la véracité de leur slogan adopté voilà plus de deux ans  : « On bosse ici, on vit ici, on reste ici ».

Marie Barbier (Source : l’Humanité du 29 Juin 2010)

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stephan.norsic@gmail.com

Travail photo sur les travailleurs sans papiers à Paris et Ile de France.

Dembele et Ramata à Grigny (91)


Dembele et Ramata, maliens originaires des environs de Kayes, vivent à Grigny avec leurs deux enfants Hadiyatou et Cheickne. Lui a 34 ans, elle 21. Ramata est arrivée en France en 2006. Elle ne travaille pas et s’occupe des enfants. Dembele lui est arrivé ici en 2001. Il a enchainé ici de nombreux métiers comme soudeur, carreleur, agent de surface, poseur de moquette à la bibliothèque François Mitterrand ou préparateur de commande. Depuis 3 ans il est aide monteur dans les échafaudages volants (les échafaudages pour laveurs de vitres par exemple). Dembele aime son travail actuel et ne souhaite pas en changer. Son patron, un malien, est un homme très bien. Dembele souhaite juste changer les conditions de travail qui sont beaucoup trop dures. En particulier,  il doit transporter, en utilisant les transports en commun, les outils de chantier dans des sacs à dos de 15 à 20 kilos.  De plus, contrairement à ce que la loi oblige, l’entreprise ne dispose pas de monte charge et il faut faire grimper jusqu’à plus de 50 kilos de matériel sur les toits des immeubles, ceci sur plusieurs chantier par jour. Dembele aime travailler en hauteur, là où les autres ont le vertige. Il se souvient d’un de ces anciens patrons, un français blanc, qui était un homme formidable, qui lui a transmis l’amour de ce métier et l’a tellement aidé dans les formalités pour obtenir ses papiers.  Il a du arrêter de travailler avec lui quand ses papiers n’ont plus été en règle mais il sait que dès que tout sera revenu en ordre (grâce à la régularisation) il pourra retourner avec lui.


Dembele et Ramata vivent avec leurs deux enfants à Grigny depuis novembre 2009 dans une pièce de 20 mètres carrés. Par manque de place, Ramata dort avec les enfants dans un grand lit et Dembele dort seul dans le canapé. Hadiyatou, le grand garçon, va être en âge d’aller à l’école à la rentrée. Ramata a effectué les démarches auprès de la mairie, mais sans succès jusqu’à présent, pour obtenir un place dans une école. Elle espère en RESF pour les aider et va aller les voir dans les jours qui viennent pour en savoir plus. L’immeuble dans lequel la famille vit est vétuste. Les parties communes sont délabrées. L’eau n’est plus potable dans l’appartement tellement la robinetterie est usée. Dans la salle de bain, des bassines recueillent l’eau des fuites de tuyauterie. Sans ressources, ils doivent acheter de l’eau en bouteille pour palier à ces défauts d’entretien auxquels l’agence, faisant la sourde oreille, ne remédie pas.

Depuis la grève, qui a commencé en octobre 2009, Dembele a de grandes difficultés pour nourrir sa famille. Depuis trois mois il n’a pas payélle loyer. Son dernier relevé bancaire mentionne un crédit de 9€. Dembele dit que c’est aujourd’hui impensable les difficultés que rencontrent les familles comme la sienne pour survivre. Il est tout simplement devenu impossible de donner à manger à ses enfants. Avant la grève, il arrivait à joindre les deux bouts sans trop de difficultés. Par ailleurs, Dembele, comme les autres grévistes, ne peut plus, non plus, envoyer d’argent au village pour aider la famille à manger et financer les projets de développement local. Jusqu’à la grève, il arrivait à envoyer mensuellement de 150 à 250€ au pays. Ce qui représentait jusqu’à 90% du financement des projets au village comme la construction des écoles, des mairies, des routes, de l’électrification, de l’assainissement. Pour Dembele, sans ces envois d’argent, plus aucune possibilité de développement n’est envisageable au pays. Seul espoir selon lui, les mentalités au Mali sont en train, timidement, de changer et lorsque les jeunes sont questionnés sur leur désir d’avenir, ils ne répondent plus qu’ils veulent s’expatrier mais investir dans le pays en devenant en autre fonctionnaire.


Dembele, Ramata et leurs deux enfants Hadiyatou et Cheickne devant la télévision.


Dembele est tombé malade, comme d’autres grévistes, lors de l’occupation du FAF-SAB (fond d’assurance formation pour les salariés de l’artisanat du BTP), rue du Regard, dans le 6ème arrondissement de Paris. Il a du faire un scanner et une radio. La santé est un véritable soucis pour les sans papiers qui, même si, sous de faux noms, ils cotisent sur leurs feuilles de paye, n’ont aucun droit droit d’ouvert.

Foyer Aftam d’Alfortville.


90% des personnes hébergées dans le foyer sont des maliens originaires de la ville de Kayes. Le foyer dispose de 63 chambres disposant chacune de 3 lits. La plupart du temps se sont 5 à 7 personnes qui y dorment. Le loyer pour un lit est de 161€


Ousmane (à gauche) est arrivé en France en 2000. Il travaille dans le BTP. Dès son arrivée il obtient un travail et il enchaîne les missions sans discontinuer. Ceci jusqu’en 2007 où suite à un accident du travail, lui entrainant 2 tendons de la main coupés et un doigt ouvert, il est licencié sous prétexte d’abandon de poste alors que les pompiers sont venus le chercher et l’emmener à l’hôpital. Ousmane pour l’instant ne peut pas porter plainte aux prud’hommes contre ce patron car sans papiers. Ousmane changera ensuite de patron. Le suivant refusera de lui donner son Cerfa (papier permettant de faire une demande de titre de séjour à la préfecture). Son nouveau patron en août 2008 lui fera son Cerfa mais il ne parviendra pas à obtenir son titre de séjour car ne disposant pas de 12 feuilles de paye consécutives. C’est alors qu’il est arrêté par la police. Il a pris l’habitude, sans papiers, de toujours se déplacer avec ses 12 dernières feuilles de paye sur lui qui attestent qu’il est en droit d’obtenir un titre de séjour (même si la préfecture arbitrairement lui en refuse l’obtention). La police malgré cela le met en garde à vue, il est jugé et mis au centre de rétention de Mesnil-Amelot (77). Un courrier lui est alors adressé pour lui signifier son expulsion avec comme motif pour cette décision : « sans raison à justifier ». Il sera tout de même libéré au bout de 17 jours puisque remplissant les conditions pour obtenir un titre de séjour. C’est alors qu’il décide de se lancer activement dans la grève qui débute le 11 octobre 2009.

Salimou (à gauche lisant le journal) est arrivé en France le 22 juin 1997. Il a enchaîné divers travaux comme manutentionnaire chez Metro, jardinier ou ripper à la ville de Paris. Il n’a pas de travail déclaré depuis septembre 2008 et doit accepter des petits travaux rémunérés au noir. Depuis qu’il s’est lancé dans la grève en octobre 2009, il a du quitter son logement qu’il occupait, ne pouvant plus le payer et à intégrer le foyer Aftam où il occupe un matelas par terre. Il souffre, comme tous les autres, de faire cette grève car il se prive de revenus. Mais il sait qu’au village la situation est bien plus dure encore car la bas la subsistance de chacun dépend des maigres mandats reçus. Malgré cela au village les familles restent solidaires de ce combat que mènent leurs enfants en France

Demba (à droite avec la casquette) est arrivé en avion en France en 1987 avec un visa de tourisme. Pour des raisons familiales il est retourné au Mali en 1993 pour revenir dans l’héxagone en 2000. Demba a pris seul la décision de revenir en France en 2000 sans en parler à sa famille qui, ayant trop peur de la traversée en pirogue, se serait opposée à son départ. C’est au Maroc qu’il a traversé l’Océan pour rejoindre les Canaries. Une traversée qui durera 6 jours, pour un voyage totale de 27 jours qui l’aura amené de kayes à Paris. Pour rire, il dit, lui et ses camardes d’aventure, que le bon moyen de transport pour arriver ici c’est « Air peut être ». C’est à dire l’avion ou bien tes pieds…. Bref la débrouille… Depuis 23 ans que Demba a mis la première fois les pieds en France, il a toujours dormi dans ce foyer, toujours dans le même lit, là où il est assis. Ce lit il le partage avec son oncle de 62 ans qui de temps en temps fait un passage au foyer. Demba est fier de dire qu’il n’a presque jamais eu de déboire avec la police. Trois fois seulement il a été contrôlé en tout ce temps. La dernière fois malgré tout il a été retenu en garde à vue. Pour lui le meilleur moyen de ne pas avoir d’ennui est de ne jamais faire de bêtises.


Ousmane montre son avis d’imposition pour ses revenus de 2009. Comme tout travailleur sans papiers déclaré, Ousmane paye des impôts et ses cotisations sociales. Pourtant cela ne lui ouvre aucun droit.


Ousmane montre ses bulletins de salaire. Depuis la grève son patron lui adresse des feuilles dont le montant à payer est de zéro.


Comité des sans papiers de la rue Baudelique (Paris, 18ème)




Atelier de couture clandestin de Mme Zhou à Villejuif :



Atelier de couture clandestinde M. Yang à la Courneuve :

Atelier de couture clandestin chez M. et Mme Zheng à la Courneuve :

OCCUPATION DU PARVIS DE L’OPÉRA BASTILLE

le 3 juin 2010 :

Les forces de l’ordre évacuent les escaliers de l’Opéra

Le 31 mai 2010 :


Le 29 mai 2010 :

Les forces de l’ordre empêchent l’approvisionnement en nourriture du parvis

Occupation du parvis de l’opéra Bastille. Paris. 29 mai 2010.
La police empêche l’approvisionnement en nourriture du parvis.
Une voiture remplie de produits alimentaires se gare devant la parvis.
La police lance du gaz lacrymogène pour repousser les manifestants.

Le 28 mai 2010 :

OCCUPATION DU CHANTIER EIFFAGE RUE DE LA CHAUSSEE D’ANTIN

(le 19 mai 2010)


PIQUETS DE GREVE

Piquet de grève. KFC, boulevard de Sébastopol. Paris.

Piquet de grève de la porte des lilas. Paris.

Réunion syndicale. Piquet de grève de la porte des lilas. Paris.

MANIFESTATION DU 1ER MAI


PORTRAITS DE TRAVAILLEURS SANS PAPIERS

Portraits de maliens sur le parvis de l’opéra Bastille :


Bonjour. Je m’appelle Kouyaté. Je suis né au Mali et j’ai 37 ans. Je suis en France depuis 6 ans. J’ai une fille de 9 ans que je n’ai pas vu depuis tout ce temps. Je suis issu d’une famille de griot et suis griot moi même. Ici en France je fais le conteur à l’occasion des fêtes comme les mariages. Sinon j’ai mon bac et ai poursuivi mes études pour obtenir un diplôme de technicien supérieur en agriculture. Ici en France c’est très difficile. Je suis sans papiers. J’aimerais travailler dans la télésurveillance. Grâce à la régularisation je pourrai travailler normalement et fonder une famille.

Bonjour. Je m’appelle Diby. J’ai 40 ans. Je suis né au Mali. Je suis marié et ai 3 enfant. Je suis en France depuis 17 ans. Je suis ici sans papiers et travaille en tant qu’agent de service. J’aimerais ouvrir un commerce par exemple d’alimentation exotique. Mais c’est impossible sans régularisation.

Bonjour. Je m’appelle Konte. Je suis malien. J’ai 37 ans. Je suis en France depuis 9 ans. Je vais me marier bientôt. Je travaille dans la restauration et j’aimerais bien devenir cuisinier. Mais c’est très difficile sans papiers. J’ai déjà été arrêté deux fois et ma situation est bloquée par le préfet.

Bonjour. je m’appelle Makan. Je suis malien. J’ai 28 ans. Je suis en France depuis 4 ans. Je suis sans papiers et travaille comme cuisinier. J’ai obtenu au Mali mon permis poids lourds et j’aimerais en France pouvoir être transporteur. Mais pour cela il faudrait que je sois régularisé.

Bonjour. Je m’appelle Baradji. J’ai 38 ans. Je suis marié et j’ai 3 enfants. Je suis en France depuis 10 ans. Faute d’argent et de papiers, je n’ai pas revu ma famille depuis tout ce temps. Je travaille dans le nettoyage. J’aimerais être régularisé pour pouvoir exercer ensuite un métier comme tout le monde.

Bonjour. Je m’appelle Diallo. Je suis Malien. J’ai 42 ans. Je suis marié et j’ai 4 enfants. Je suis en France depuis 21 ans. Depuis tout ce temps, je travaille ici sans papiers dans le bâtiment, la plupart du temps dans la démolition avec le marteau piqueur. J’aimerais devenir peintre. J’ai été expulsé en 1996 par Pasqua et interdit de territoire pendant 3 ans. Je suis revenu en France en 1996. C’est très dur sans papiers. Je pense qu’avec la régularisation je pourrai obtenir un bon travail.

Bonjour. Je m’appelle Kanouté. Je suis malien. J’ai 28 ans. Je suis arrivé en France à l’âge de 16 ans. Je suis marié et j’ai une fille de 5 ans. Ma famille est au Mali. Je rêve d’avoir des papiers afin d’avoir les mêmes droits que tout le monde.

Bonjour. Je m’appelle Sacko. Je suis malien. J’ai 29 ans. Je suis en ici depuis 2006. Sans papiers, je travaille dans le BTP comme coffreur et boiseur. J’aimerais devenir chef d’équipe. Au Mali, j’ai obtenu une licence de géographie. Il m’a fallu un mois pour arriver en France. Je suis passé par la Mauritanie et l’Espagne. Le voyage a été vraiment très dur et dangeureux. Surtout la traversée de la mer en pirogue à partir de la Mauritanie pour rejoindre l’Espagne. J’ai quitté mon pays à cause des conditions de vie et de l’impossibilité de poursuivre mes études. Je souhaite ma régularisation et celle de mes camarades travailleurs sans papiers puis retourner dans mon pays pour y investir et sensibiliser les jeunes à ne pas quitter le Mali et pousser le gouvernement à créer des emplois.

Bonjour. Je m’appelle Mody. Je suis malien. J’ai 25 ans. Je suis en France depuis 2006. Je suis sans papiers et travaille dans le BTP et les espaces verts. J’aimerais m’orienter vers la plomberie et la menuiserie aluminium. Si j’avais des papiers je pourrais travailler comme tout le monde. Mon rêve est de devenir footballeur.

Portraits de chinois sur le parvis de l’opéra Bastille :

Bonjour. Je m’appelle Weixun. Je suis chinois. J’ai 34 ans. Je suis en France depuis 6 ans. Je suis cuisinier. Je suis marié et j’ai une fille qui sont restés en Chine. J’aimerais être régularisé pour pouvoir travailler normalement en France et enfin retourner en Chine voir ma famille.

Bonjour. Je m’appelle Jian Zhong . Je suis chinois. J’ai 32 ans. Je suis en France depuis 2003. Je suis sans papiers et travaille comme cuisinier. Je suis marié et j’ai deux enfants, un garçon et une fille. Ma femme et mes enfants sont en France. Si j’étais régularisé je pourrai envisager l’avenir sereinement et travailler comme tout le monde. J’aimerais bien faire de la vente ou bien devenir serveur dans un café. Mieux encore, j’aimerais devenir mon propre patron dans un café tabac !

Bonjour. Je m’appelle Wen Long. Je suis chinois. J’ai 48 ans. Je suis en France depuis 2002. Je suis sans papiers et travaille dans la construction. Je suis veuf et j’ai un fils qui est resté en Chine. Je rêve d’être régularisé afin enfin d’obtenir un emploi stable.

Bonjour. Je m’appelle Wen Yang. Je suis chinois. J’ai 36 ans. Je suis en France depuis 8 ans. Je suis marié et j’ai trois filles. Mon mari est mes enfants sont avec moi en France. Je travaille dans la confection. J’aimerais bien être serveuse en restauration. En étant régularisé je pourrais travailler normalement et subvenir aux besoins de ma famille et nus pourrions vivre bien.

Bonjour. Je m’appelle Yi Guang. Je suis chinois. J’ai 40 ans. Je suis en France depuis 8 ans. Je suis couturier. J’aimerais être cuisinier. Je suis marié et j’ai une fille et un garçon. Ma femme et mes enfants sont avec moi ici en France. Être régularisé me permettrait de travailler normalement en France.

Bonjour. Je m’appelle Guo Lian. Je suis chinoise. J’ai 40 ans. Je suis en France depuis 10 ans. Je travaille dans la confection. Je suis mariée et j’ai une fille. Mon mari et mon enfant sont restés en Chine. Être régularisé me permettrait de devenir ma propre patronne dans la confection. Et puis je pourrais enfin voyager librement en Chine pour aller voir ma fille.

Bonjour. Je m’appelle Chun Ping. Je suis chinoise. J’ai 28 ans. Je suis en France depuis 1999. Je suis venu en avion, train et bateau. Le voyage a duré deux mois et cela a été très difficile. Aujourd’hui en France je travaille dans la confection chez moi. J’aimerais être serveuse dans la restauration. Je suis marié et j’ai un garçon. Ils sont avec moi en France. J’aimerais être régularisé pour pouvoir travailler normalement en France et ouvrir un magasin de vente de vêtements.

Bonjour. Je m’appelle Chen. Je suis chinoise. J’ai 57 ans. Je suis en France depuis 10 ans. Je travaille dans la confection. Je suis mariée et j’ai deux garçons. Un de mes fils est en France. Je rêve d’être régularisé pour pouvoir travailler sans la peur d’être chassé par la police.

Bonjour. Je m’’appelle Han Yuan. Je suis chinois. J’ai 55 ans. Je suis en France depuis 2002. Je suis cuisinier. Je suis marié et j’ai une fille et deux garçons. Toute ma famille est restée en Chine. Je rêve d’être régularisé pour enfin pouvoir travailler sans la peur.

Bonjour. Je m’appelle Jian She. Je suis chinois. J’ai 39 ans. Je suis en France depuis 1999. Je suis sans papiers et travaille comme cuisinier. Je suis marié et j’ai deux enfants. Ma femme et mes enfants sont avec moi en France. Je rêve d’être régularisé pour enfin pouvoir travailler comme tout le monde.

Bonjour. Je m’appelle Qun Yang. Je suis chinoise. J’ai 37 ans. Je suis en France depuis 2004. Je suis serveuse dans la restauration. Je suis mariée et j’ai une fille qui sont restés en Chine. J’aimerais être régularisé parce que c’est un combat juste pour tous les travailleurs sans papiers et parce que enfin je pourrai repartir en Chine revoir ma famille.




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